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La nation, clé de la cohésion sociale

13/09/2010 09:07

La nation, clé de la cohésion sociale


En 1965, le Général de Gaulle affirmait que « le laissez faire, le laissez passer, appliqué à l’économie, a souvent donné au développement une profonde impulsion, mais on ne saurait méconnaître qu’il en est résulté beaucoup de rudes secousses et une somme énorme d’injustices ». Voici le résultat de la globalisation néolibérale, ce qui amène à se demander si la nation n’est pas la seule et unique clé de la cohésion sociale.
La nation dans l’inconscient collectif
La grande difficulté pour les gaullistes militants, nous qui sommes très attachés à notre patrie, est de saisir que cet attachement n’est pas aussi grand chez nos compatriotes.  En effet, certains associent forcément la nation avec le nationalisme, la haine de l’autre, voir même la guerre. Et cette petite musique, conséquence pas totalement illogique des massacres des deux grandes guerres mondiales, a contribué à donner une image négative de la nation et l’attachement à la patrie. Elles seraient forcément teintées d’hostilité à l’égard de l’étranger et de repli sur soi. En fait, cette opinion confond le nationalisme, qui peut être « la haine des autres », et le patriotisme, qui est « l’amour des siens » pour reprendre les mots du Général de Gaulle.
Et par opposition à l’Europe, la nation peut également être vue comme une échelle trop petite pour pouvoir agir sur le cours des choses, par rapport aux géants que sont les Etats-Unis, la Chine ou l’Inde. La nation peut paraître une échelle où il n’est plus possible de défendre quoique ce soit, un passeport pour n’être qu’une barque ballotée par les mouvements de l’océan de la globalisation économique. Cette thèse conduit presque immanquablement à la conviction que seule l’échelle européenne est capable de nous permettre d’agir sur notre futur alors que se recroqueviller sur notre petite nation nous condamnerait à la passivité.
Passons sur les multiples exemples qui montrent que des pays parfois plus petits que le nôtre peuvent parfaitement conserver une politique totalement autonome, ce qui disqualifie la thèse des déclinologues nationaux. La nation, c’est aussi des choses merveilleuses. C’est la deuxième famille de tous les Français, le lieu de la solidarité (par définition nationale). C’est au sein de la nation que nous partageons l’ensemble de nos risques de santé, que nous finançons les retraites bien méritées, le chômage des personnes qui ont perdu leur emploi. La nation, c’est la cellule même de la cohésion sociale.
Le supranational, poison de la cohésion sociale
Par opposition, comme le souligne Frédéric Lordon, « en appeler au gouvernement mondial est le plus sûr moyen d’avoir la paix –entendre – pas de gouvernement du tout », « la mondialisation a précisément eu pour effet de redéployer les marchés à l’échelle mondiale, c’est-à-dire dans un environnement de faible densité institutionnelle ».  La globalisation néolibérale émascule les Etats, les privant de contrôle aux frontières, qui devraient forcément être ouvertes, empêchant toute action sur les mouvements de personnes ou de capitaux. Elle prive également les gouvernements de la politique monétaire, qui doit être confiée à des banquiers centraux indépendants de toute pression démocratiqque. Parallèlement, on confie le pouvoir à des instances supranationales qui défendent bec et ongle cette orientation, quelque soit l’opinion des peuples.
Mais le bilan des dernières années montre bien que cette évolution ne profite qu’à une petite minorité : les multinationales, dont les profits ont atteint une part historique de la richesse produite, et les plus riches, dont les revenus et le patrimoine ont retrouvé des sommets inédits depuis 1929. Joseph Stiglitz montre bien dans son dernier livre que si le PIB / habitant des Etats-Unis a progressé de 10% de 2000 à 2008, le revenu médian (séparant les 50% qui gagne le plus des 50% gagnant le moins) a baissé de 4% dans la même période. En clair, la globalisation néolibérale a abouti à une situation où une petite minorité peut s’enrichir tellement que cela arrive à cacher dans les moyennes statistiques l’appauvrissement de la majorité.
C’est bien l’abaissement des frontières qui permet cette explosion des inégalités. En effet, c’est l’absence de frontières qui permet aux plus riches de partir vers ce que l’on appelle bien improprement des « paradis fiscaux ». C’est ce qui fait qu’une multinationale ne se soucie plus du pouvoir d’achat de ses salariés, qui ne sont plus qu’un coût à minimiser dans une chaîne de production globalisée. Il n’y a aucune cohésion sociale au niveau mondial ou supranational, seulement une concurrence libre et non faussée qui ressemble fort à une loi de la jungle, à une loi du plus fort qui favorise le moins disant salarial, social ou environnemental.
Certains pourraient y voir une forme de complot des élites qui exploiteraient le peuple. Outre le fait que cette théorie du complot n’est pas forcément très crédible pour une majorité de la population, on peut y voir d’autres facteurs, comme le souligne bien Joseph Stiglitz. Les élites vivent dans une bulle qui tire profit de cette globalisation néolibérale. Pensant généralement être beaucoup plus proches de la moyenne qu’elles ne le sont, les élites finissent par penser sincèrement que le système profite au plus grand nombre, même s’il provoque des ajustements parfois terribles pour certains. Elles ont malheureusement acquis la conviction profonde et le plus souvent sincère que cette globalisation néolibérale sert l’intérêt général et que, de toutes les façons, il n’y a pas d’alternative.
La nation, seul cadre possible pour l’intérêt général et la cohésion sociale
Le message que nous devons passer est que le retour à la nation est aujourd’hui le principal moyen pour à nouveau défendre l’intérêt général, la solidarité nationale et notre cohésion sociale. C’est ce que ressentent sans doute instinctivement une partie des classes populaires en se tournant vers le Front National, outre le caractère protestataire et antisystème de ce parti. Les classes populaires sentent bien que la globalisation ne se fait pas dans leur intérêt car elles vivent ses conséquences détestables tous les jours.
L’analyse des causes de la persistance du chômage de masse, qui persiste dans notre pays, montre bien que c’est l’affaiblissement de la nation qui en est en bonne partie responsable. Nos entreprises pâtissent d’un euro cher, complètement surévalué, qui pénalise le « fabriqué en France » et donc l’emploi en favorisant les importations et en pénalisant nos exportations. Le retour à une monnaie nationale avec une parité raisonnablement compétitive serait un puissant atout pour nos entreprises et nos emplois.
De même, le mode de financement de notre protection sociale, basé sur la production nationale et non la consommation, pèse sur les produits et services que nous exportons et épargne en grande partie tout ce que nous importons. Bref, quand on achète chinois, on achète quelque part le modèle de protection sociale chinois aujourd’hui. Notre système de financement actuel pénalise lourdement l’emploi et même la survie de notre système, mis en concurrence avec des systèmes beaucoup moins avancés. La mise en place d’une Contribution Sociale sur la Valeur Ajoutée permettrait d’isoler notre Sécurité Sociale de la course au toujours moins.
Enfin, le décloisonnement des marchés financiers revient quelque part à construire un bateau où il n’y aurait qu’une seule soute. La moindre voie d’eau quelque part peut couler à tout moment le bateau. La renationalisation des marchés financiers est le seul moyen d’éviter que n’importe quelle crise menace de faire s’effondrer l’ensemble de la planète financière. Nous devons compartimenter les soutes du grand bateau financier planétaire pour stabiliser l’économie mondiale et isoler les pratiques malsaines des bonnes pratiques.
Je crois qu’il y a un immense travail de pédagogie dans la manière de présenter notre attachement à la nation et l’importance qu’elle a pour nous, trop souvent mal compris par nos concitoyens. Il nous revient d’expliquer sans relâche que la nation est le seul moyen de remettre l’économie au service de tous et de reconstruire une cohésion sociale profondément affaiblie par la globalisation néolibérale.
Laurent Pinsolle





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